Il y a quelques années, après une rupture très douloureuse, – vous savez de celles qui vous amènent à croire que votre vie est finie et autres joyeusetés du même acabit – ; j’étais si triste et je me sentais tellement mal… Cet état a duré un temps qui m’a paru s’étirer, et s’étirer encore…
Puis un jour, je me suis surprise en train d’esquisser un sourire, et d’aussitôt le corriger. Ma tristesse était si profonde !!! Je ne pouvais “décemment” pas m’autoriser ne serait-ce que l’ombre d’un sourire !!!??? J’ai alors compris que je m’étais déjà engagée sur le chemin de la guérison.
Et j’ai découvert cette part en moi, qui s’accrochait désespérément à la souffrance, à la douleur, au mal-être. Cette part en moi, je l’ai réalisé avec un certain effroi, se délectait de ma tristesse, et ne voulait pas la laisser guérir.
Lors de cette première fois, j’étais sous le choc de ma découverte, ce qui ne m’a pas empêchée de me moquer très gentiment de ma “bêtise”. (L’humour, et l’autodérision sont des outils efficaces pour apaiser l’ego blessé.)
Ce jour-là, j’ai appris l’une des plus belles leçons, j’ai appris que je pouvais choisir, décider, quelle part de moi, je désirais écouter.
A l’heure actuelle, il est souvent question de reprendre les rênes de sa vie, de retrouver son pouvoir.
Apprendre à discerner à quelle part de moi, j’octroie consciemment le gouvernail et la direction et donc mon pouvoir me semble un excellent moyen d’y parvenir.
Depuis, quelle que soit la situation ou le problème qui se présente, et après avoir accepté ce que je ne peux changer, – ce qui est une étape primordiale ! –, je me pose chaque fois les mêmes questions :
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Comment ai-je envie de me sentir ?
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Est-ce que je choisis de me laisser sombrer (ce qui est parfaitement mon droit, soit dit en passant) ?
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Ou est-ce que je choisis de profiter de tous les cadeaux de la vie qui sont bien présents et que je pourrais simplement voir pour peu que je concentre mon attention sur autre chose que ma douleur ?
Je suis encore aujourd’hui pleine de reconnaissance et de gratitude pour ce bref moment, celui où j’ai pris conscience de l’absurdité de ce schéma de pensée…
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