Dire non à l’autre, aux autres, est souvent difficile. Notre éducation, nos conditionnements et notre manque d’amour pour nous-mêmes nous poussent à rechercher l’approbation, la reconnaissance et l’amour de l’autre, des autres.
Pour certains, cela peut être aussi le moyen d’éviter les conflits.

Savoir dire non à l’autre, c’est savoir se dire oui.

C’est être capable de se choisir, c’est avoir conscience que nous nous devons de prendre soin de nous dans un premier temps, avant d’être réellement en mesure d’apporter notre aide à l’autre.

C’est être à l’écoute de nos ressentis et de nos besoins, c’est se connaître et se reconnaître.

Nous sommes nombreux à choisir d’écouter nos croyances et conditionnements, afin de fuir, d’oublier pour un moment au moins nos propres « souffrances ». Tandis que l’ego se délecte d’être le sauveur de la situation. Pendant que nous aidons l’autre, nous remettons à plus tard (avec plus ou moins d’enthousiasme) notre propre travail et nous lui ôtons la possibilité de faire le sien.

«  Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson. » Confucius

Vous aurez sûrement remarqué que nous ne pouvons vraiment aider que nous-mêmes. Il vous est certainement déjà arrivé d’aider une personne de toutes vos forces, et de n’obtenir aucun résultat, car cette personne ne voulait pas s’aider elle-même.

Dans la plupart des cas, ne pas aider une personne – entendre ne pas faire à sa place – est d’une bien plus grande aide pour elle. Lui dire non, va l’inciter (ou pas, mais cela reste son choix) à faire elle-même le travail dont elle a besoin. Elle va gagner en autonomie au fur et à mesure et s’apercevoir que ce n’était pas si difficile. Elle apprendra ainsi à mieux se connaître et se reconnaître.

Cela ne nous empêche nullement de lui offrir notre présence et notre écoute, et le cas échéant de l’aiguiller, si nous le pouvons, vers des pistes de solutions possibles, et/ou des professionnels suivant les cas.

Et si, comme cela a été évoqué, vous craignez de blesser la personne à laquelle vous allez dire non ; sachez qu’il lui appartient de se sentir blessée ou non. Nous ne pouvons blesser personne qui ne l’a pas choisi (même si ce choix est inconscient).

Je conclurai en vous rappelant que dire non à l’autre, c’est se dire oui. C’est se respecter et donc s’aimer.

Et c’est se permettre d’être en mesure de dire oui aussi de temps en temps.

Prenez bien soin de vous.