L’amour, aimer. Des mots très souvent employés dont, il me semble, on oublie parfois l’essence.
Le sens du mot aimer, je l’ai appris de ma fille, par l’exemple (Elle avait à peine trois ans, quand je lui ai dit : « je te regarde et j’apprends. » ). Et je l’en remercie infiniment.
Aimer c’est permettre à ceux que nous aimons d’être qui ils sont en toutes circonstances !
Et ce, même et surtout si leur manière de mener leur vie est sujet(s) d’inquiétude pour nous.
Cela ne nous autorise pas, sous prétexte de les aimer, à leur imposer notre propre façon de vivre et, même si nous avons raison, même si notre façon de vivre est des plus saines.
Bien sûr, nous pouvons leur dire avec beaucoup de bienveillance, ce que nous pensons, (une fois suffira, ensuite cela devient du harcèlement et c’est contre-productif ! ) ou mieux encore leur donner envie de changer leurs habitudes par le bonheur que nous avons de vivre de telle manière ou leur offrir des pistes vers des alternatives plus saines, et rester disponible en cas de besoin, mais c’est tout !
Aimer, c’est laisser la personne aimée complètement libre, libre de faire ses choix, ses propres expériences, même les pires.
Quelques exemples de ce qu’aimer, n’est pas, liste non-exhaustive :
– S’attendre à être aimé en retour, ni attendre quoique ce soit d’ailleurs. Si nous attendons un retour, cela porte un autre nom, c’est un marché (je te donne ceci, donc en contrepartie, tu me dois/donnes cela).
– Imposer à l’autre ce qui fonctionne pour nous, ou ce que nous avons réussi. (J’ai arrêté de boire, ou de fumer du jour au lendemain, si je peux, tu le dois/peux aussi !)
Imposer est un mot à bannir, proposer serait plus judicieux. De surcroît, il serait plus pertinent de tenir compte de nos différences. Nous n’avons pas tous le même métabolisme, et nous n’évoluons pas tous au même rythme.
– Projeter nos désirs ou frustrations sur ceux que nous aimons, (comme certains parents qui voudraient que leurs enfants réalisent ce qu’ils n’ont pas pu faire, qui auraient voulu être médecin ou avocat ou peu importe et qui vont l’imposer à leur enfant).
– Se comporter de la pire des façons avec ceux qui nous aiment et que l’on dit aimer, pour la simple raison que nous nous savons aimés quoi que l’on fasse. On se permet donc des comportements que nous n’oserions pas avoir avec des personnes moins proches, car nous savons bien que si nous le faisions, nous serions jugés, voire exclus par ces personnes.
– Croire que la personne aimée nous appartient, chaque être n’appartient qu’à lui-même.
Un enfant n’appartient pas à ses parents, pas plus que ses parents ne lui appartiennent. Un enfant est une personne à part entière, mais c’est un autre sujet. Et c’est valable pour une compagne ou un compagnon, des amis.
– La jalousie provient d’un manque de confiance, en soi ou en l’autre, elle n’est en aucun cas une preuve d’amour.
Je vous souhaite d’aimer et d’être aimés comme j’ai la joie de l’être par ma fille.
A noter : Aimer est permettre à l’autre d’être qui il est, mais en tant que parents, nous devons poser certaines limites nécessaires au bien-être de nos enfants, jusqu’à ce qu’ils deviennent autonomes et soient capables de prendre soin d’eux.
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