A quel point pensez-vous mériter d’être bien dans votre vie, heureux, épanouis, comblés par la vie ?
Car c’est en fonction de ce que vous pensez mériter que vous vous accorderez le temps d’accomplir le travail nécessaire à votre évolution.
Choisir de travailler sur soi, apprendre à se (re)connaître, grandir, mûrir, évoluer n’est pas toujours facile, agréable ou confortable sur le moment, (moment qui en fait prend toute une vie) ; mais cela dépend beaucoup du degré d’amitié que chacun a établi avec son ego.
Choisir de ne rien faire me semble pourtant encore bien plus difficile, car c’est choisir de subir sa vie, de se comporter en victime. Et c’est ce que certains nomment solution de facilité. Cela mérite peut-être réflexion.
Lors d’une formation, nous devions nous présenter afin de trouver une personne qui travaillerait avec nous, et indiquer le temps que nous pouvions – entendez choisissions de – consacrer à ce travail par semaine.
J’ai été très surprise par les temps indiqués par les autres personnes, qui dépassaient rarement plus d’une à deux heures par semaine, ce qui ne représentait même pas le quart du temps que j’avais choisi.
Il est nécessaire de prendre conscience que le travail que l’on choisit de refuser lorsqu’il se présente, se représentera encore et encore, et auquel s’ajoutera le suivant, et le suivant, etc.
Un peu comme au collège ou au lycée, quand le lundi le prof de français vous donne une dissertation pour dans quinze jours, que vous choisissez de faire la veille ou pire le matin même du jour où vous devez la rendre, car vous pensiez avoir largement le temps. Mais entre temps, vous avez eu un contrôle de maths à réviser, une leçon d’histoire à enregistrer, du vocabulaire en anglais à retenir, etc. Et vous vous sentez submergé.
Autre exemple, si vous avez un souci avec votre conjoint, mais que vous vous dites que ce n’est pas le moment de lui en parler, puis que vous ne trouvez jamais le bon moment entre le travail, les amis, les sorties, votre temps de sommeil, vous finirez par ne plus le trouver du tout lorsque qu’en plus vous aurez un ou des enfants avec lesquels il faudra aussi trouver le temps de communiquer. Et les petits soucis deviendront de grands problèmes, et à force de s’entasser ressembleront à des montagnes…
Alors que si vous travaillez sur vous, votre responsabilité, votre couple, avec vos enfants, au moment où le travail se présente, vous éviterez de cumuler les points à travailler, en les dépassant un par un au lieu de vous sentir complètement dépassés.
On vit dans une époque où beaucoup crient haut et fort leur désir de travailler sur eux, leur envie de spiritualité. Une époque où les stages et formations de toutes sortes – et pour la plupart, du moins je l’espère, de qualité – se présentent pour un week-end, ou quelques jours ; mais il ne suffit pas d’enchaîner stages et ou formations, sans parler même du fait qu’en groupe il me paraît impossible de travailler en profondeur au cas par cas.
Alors on effleure la surface, parfois même suffisamment pour réveiller l’ego, et on pense que l’on a réellement bien travaillé.
Mais dès qu’il s’agit de creuser un peu, de travailler au jour le jour, c’est une toute autre histoire : tout simplement parce que c’est un engagement, un engagement envers soi.
Je vous pose donc de nouveau la question : « à quel point pensez-vous mériter d’être bien dans votre vie, heureux, épanouis, comblés par la vie ? »
Et j’ajouterai : « êtes-vous prêt(es) à vous investir, à vous engager, à y travailler un peu chaque jour ou pensez-vous que cela va arriver tout seul, par miracle, par magie, ou grâce à un saut quantique ? »
Prenez bien soin de vous ♥
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